Le parti

POURQUOI SOMMES-NOUS DES SOCIAUX DEMOCRATES ?

Les hommes politiques et les partis réfléchissent et agissent sur les sphères suivantes :

La sphère politique : celle qui régit les institutions

La sphère économique : celle qui régit l’organisation de la vie économique

La sphère sociale : qui organise le lien social et la solidarité au sein de la société

La sphère morale : celle qui relève des valeurs morales et spirituelles.

 

De la plus ou moins grande intensité, avec laquelle les Pouvoirs Publiques interviennent dans ces sphères, ils sont reliés à l’une ou l’autre des doctrines politiques :

Conservatisme : pluralisme politique ; économie de marché ; protection sociale privée ; rigorisme des mœurs.

Libéralisme : pluralisme politique ; économie de marché ; protection sociale privée ; liberté des mœurs.

Social-démocratie : pluralisme politique ; économie mixte ; protection sociale d’Etat ; liberté des mœurs.

Communisme : parti unique ; économie planifiée et d’Etat ; protection sociale d’Etat ; Contrôle des mœurs.

Totalitarisme de droite : partie unique ; économie de marché ; protection sociale privée ou d’Etat ; Contrôle des mœurs.

 

 

Libéral – Non Interventionnisme

interventionniste

Dirigiste

Politique

Pluralisme Politique

 

Libéralisme

Social-démocratie

Conservatisme

Démocratie contrôlée

 

 

Parti unique & Régime fort

 

Communisme

Totalitarisme

Economique

Economie de marché

 

 

Libéralisme

Social-démocratie

Conservatisme

Economie mixte

 

 

Social-démocratie

Economie Planifié et dirigée

 

Communisme

 

Social - Matériel

 

 

 

 

 

 

Social - Moral

 

Protection Sociale  Privée

 

Libéralisme

Conservatisme

Liberté des mœurs & Laïcité

 

 

 

 

Libéralisme

Social-démocratie

Protection Sociale d’Etat

 

Social-démocratie

 

Un peu de Rigorisme au niveau des mœurs et de la morale ou Morale d’Etat

 

Conservatisme

 

Protection Sociale d’Etat

 

Communisme

Totalitarisme

Rigorisme au niveau des mœurs et de la morale ou Morale d’Etat

 

Conservatisme

Totalitarisme

Communisme

 

QUELLES SONT LES OBJECTIFS DE L’A.C.T. ?

L’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail entend bâtir une société sénégalaise réellement démocratique et républicaine, conciliant, d’une part, l’économie de marché et, d’autre part, la solidarité et la justice sociale, œuvrant pour l’intégration africaine et la paix dans le monde.

Les chantiers du changement qu’entend conduire l’A.C.T. sont :

Ceux qui relèvent d’une sphère politique pluraliste :

La reconstruction de notre démocratie et de notre république 

La mise en place d’une administration dépolitisée

 

Ceux qui relèvent d’une société solidaire et protectrice de ses citoyens ; assurant l’égalité des chances et plaçant l’homme au cœur de son projet de société :

La mise en place d’une école de qualité et ouverte à tous :

Un système de santé performant et accessible à tous 

Une politique culturelle plus inclusive et plus rayonnante :

Le sport comme facteur d’éducation et de santé pour le citoyen et de rayonnement pour le pays :

 

Ceux qui relèvent d’une économie de marché, ouverte et compétitive :

Une économie plus dynamique, plus compétitive, plus inclusive et mieux intégrée à la sous-région 

Une agriculture moderne et rémunératrice :

Une industrie performante et conquérante :

Un secteur minier porteur de véritable développement :

 

Ceux qui relèvent d’un monde de paix et plus vivable :

Une politique environnementale, c’est-à-dire soucieuse de préserver la planète, notre maison commune, celle de ceux qui nous ont devancés et de ceux qui nous suivrons.

Une diplomatie indépendante, porteuse de paix et plus attentive aux questions africaines :

 

Celui qui relève des valeurs :

Un retour aux valeurs positives notre société et de l’humanité

L’amour de la patrie, qui nous fait placer ses intérêts au-dessus de tout autre intérêt.

L’amour des lois, qui nous les fait respecter, qu’elles nous soient favorables ou pas, pourvu qu’elles soient justes et égales pour tous.

L’amour du travail, qui nous mène tous à l’excellence et à la prospérité.

L’amour de ses semblables, qui nous fait détester ce qui les avilit et aimer tout ce qui les grandit. Les antivaleurs avilissent, les valeurs grandissent

Une société politique démocratique, solidaire et juste, des citoyens animés de valeurs positives, une économie ouverte et compétitive et un monde humainement vivable sont en résumé les objectifs de l’A.C.T. Ils sont aussi ceux de la social-démocratie.

 

QU’EST-CE QUE LA SOCIAL-DEMOCRATIE ?

La social-démocratie est un courant politique d’inspiration socialiste et non doctrinaire qui  a regroupé en Europe du Nord et en Europe Centrale à la fin du XIXe siècle des partis et organisations inspirés par le marxisme. Elle est enfantée par deux dynamiques politiques : la lutte pour le suffrage universel et la démocratie politique et la lutte contre le capitalisme et ses injustices.

Aujourd’hui encore les partis se réclamant de la social-démocratie sont influencés par ce patrimoine historique commun, tout en ayant des différences liées à leurs réalités nationales.

La social-démocratie cherche continuellement dans le cadre de la démocratie libérale et dans le respect du libre jeu du marché, à obtenir par des réformes et des changements une organisation sociale plus juste. Elle allie les principes socialistes à ceux de la démocratie parlementaire.

Elle est différente du libéralisme par le fait qu’elle est plutôt pour l’économie mixte. Elle ne refuse pas l’entreprise publique, quand elle l’estime nécessaire. Elle fait intervenir l’Etat dans le jeu économique par sa politique budgétaire et d’investissements publics et elle défend une protection sociale satisfaisante des travailleurs et leurs familles

Elle est différente du communisme par le fait qu’elle est pour une société politique démocratique et pluraliste.

 

Ses caractéristiques :

La social-démocratie défend les idéaux suivants :

  • Le pluralisme politique et social ;

La démocratie pluraliste est une des caractéristiques essentielles de la social-démocratie. Elle ne nie pas les conflits, y compris les antagonismes de classe, elle les reconnaît, mais elle pense que la méthode de résolution des conflits doit passer par la négociation et le compromis entre les différents acteurs de la société.

La social-démocratie défend la culture de la négociation et du compromis entre les différents acteurs de la société.

  • Le respect du libre jeu du marché et de la propriété privée et l’instauration d’une économie mixte

Au départ marxiste, l’idéologie social-démocrate a progressivement accepté que la nationalisation des moyens de production et d'échange n'était pas nécessaire pour combattre les injustices et les inégalités du capitalisme. Par la loi et la politique budgétaire, les gouvernements sociaux-démocrates ont pu mener des politiques anticycliques pour maîtriser les fluctuations du marché, stimuler les investissements, développer la protection sociale, accroître le niveau d'éducation, améliorer la couverture sanitaire … Les travaux de Keynes, qui ont réconcilié l'initiative privée et l’intervention de l’Etat, ont donné une doctrine économique à la social-démocratie. L'étendue du secteur public a varié selon les pays et la place de l'Etat, mais nulle part les entreprises publiques n'ont été des outils de rupture avec le marché.

  • Une approche réformiste pour une organisation sociale plus juste et plus protectrice

Pour les partis libéraux, l’organisation sociale n’est pas du ressort de l’Etat, elle relève des acteurs sociaux (syndicats et patronat) qui l’organisent par la négociation et par offres de services du secteur privé. Pour les partis sociaux-démocrates, l’organisation sociale concerne aussi et surtout l’Etat en tant qu’acteur ou en tant que facilitateur. Les sociaux-démocrates ne pensent pas que la régulation par le marché puisse être naturellement optimale dans la sphère sociale. Aussi, l’Etat, en tant que puissance publique, se charge soit d’amener les partenaires sociaux à trouver des compromis, soit de légiférer. En d’autres termes, la social-démocratie a, pour changer la société, opté depuis longtemps pour la réforme et non pour la révolution.

  • liens étroits avec les syndicats ouvriers dont ils sont l'émanation politique.

Le modèle social démocrate se fonde historiquement sur une forte interdépendance entre le parti politique et le mouvement syndical, les partis sociaux-démocrates émanant historiquement des mouvements ouvriers. Dans le modèle communiste, le parti cherche à contrôler les politiques et les actions du syndicat associé. Dans le modèle libéral, le lien entre le parti et le monde syndical est rare.

 

Quelques dates et repères de l’histoire de la social-démocratie :

En juillet 1989, l'Internationale ouvrière est fondée, à l'initiative notamment de Friedrich Engels, par les partis socialistes et ouvriers d'Europe lors du Congrès de Paris en juillet 1889 ; elle est aussi connue sous le nom de Deuxième Internationale ou Internationale Socialiste.

Au fil des débats et des crises qui ont traversé le socialisme européen - notamment la crise « révisionniste » des années 1900 - les partis sociaux-démocrates ont commencé à remettre en cause de plus en plus explicitement la perspective révolutionnaire du marxisme, afin d'aller vers un parti réformiste parlementaire, voire de gouvernement. Mais, en même temps, ces partis, avec les syndicats qui leur étaient liés, ont transformé peu à peu les sociétés libérales en inscrivant la question sociale en leur cœur.

En mars 1919, À la suite de la Révolution russe, de nombreux socialistes quittent la IIe Internationale et rallient l'Internationale communiste également appelée Troisième Internationale fondée par Lénine et les bolcheviks en 1919.

En 1928, Le Parti social-démocrate suédois des travailleurs accède au pouvoir et y reste sans discontinuer pendant 68 ans jusqu’en 1996

En 1959, le Parti Social-Démocrate Allemand tient son célèbre congrès de Bad Godesberg et adopte le fameux programme de Bad Godesberg, qui marque un tournant, le SPD rompant avec toutes idées et références marxistes : la lutte des classes, l’appropriation collective des moyens de production. Il ne se considère donc plus comme un parti de classe, mais comme un parti populaire.

En 1969, son dirigeant Willy Brandt devient Chancelier Fédéral.

En 1981 : les Socialistes accèdent au pouvoir pour la première fois dans la Vème République française.

 

L’INTERNATIONALE SOCIALISTE

Les partis et organisations socialistes et sociaux-démocrates se retrouvent dans l’internationale Socialiste, qui est l’héritière de la IIe Internationale.

Elle regroupe 152 parties de tous les continents dont les partis africains suivants :

Afrique du Sud : Congrès National Africain, ANC

Algérie : Front des Forces Socialistes, FFS

Angola :           MPLA

Bénin : Parti Social-Démocrate, PSD

Cameroun : Social Democratic Front SDF

Cap-Vert : Parti Africain de l'Indépendance du Cap-Vert, PAICV

Egypte : Parti Social-Démocratique d'Egypte

Ghana : National Democratic Congress, NDC

Guinée Rassemblement du Peuple de Guinée, RPG

Guinée Equatoriale :   Convergence pour la Démocratie Sociale, CPDS

Mali : Parti Africain pour la Solidarité et la Justice, ADEMA-PASJ

Mali :   assemblement pour le Mali, RPM

Maroc : Union Socialiste des Forces Populaires, USFP

Maurice :  Mouvement Militant Mauricien, MMM

Maurice : Parti Travailliste de Maurice

Mauritanie : Rassemblement des Forces Démocratiques, RFD

Mozambique : Parti Frelimo

Namibie : SWAPO

Sénégal : Parti Socialiste, PS

Tanzanie : Chama Cha Mapinduzi, CCM

Tunisie : Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés, FDTL

Zimbabwe : Mouvement pour le Changement Démocratique, MDC

 

GRANDES FIGURES DE LA SOCIAL-DEMOCRATIE

Willy Brandt (1913-1992), chancelier fédéral de 1969 à 1974, père de la politique d’ouverture vers le bloc de d’Est, appelée Ostpolitik, prix Nobel de la Paix en 1974.

Olof Palme (1927-1986), Premier Ministre Suédois de 1969 à 1976 et 1982 à 1986, il s’est distingué par ses positions nettement pacifistes (contre la guerre du Viêt Nam, l'apartheid et la prolifération des armes nucléaires) et anti-apartheid.

Bruno Kreisky (1911 - 1990) est un homme politique autrichien, chancelier autrichien de 1970 à 1983 ; il s’est se caractérisera par son libéralisme quant aux questions de société, et par son réformisme économique, son rôle d'avocat du dialogue nord-sud et d'apôtre de la « coexistence pacifique ».

Léopold Sédar Senghor (1906-2001), Président de la République du Sénégal (1960-1980), a fait du PS le premier parti africain d’Afrique au sud du Sahara à siéger à l’Internationale Socialiste.

 

SUCCES DE LA SOCIAL-DEMOCRATIE

Au total, les politiques sociales-démocrates ont connu d'importants succès pratiques. Toutes les analyses statistiques dans les années 1950-1970 ont montré que les plus faibles inégalités de revenus, la protection sociale la plus développée, les meilleurs équilibres entre l'emploi, les investissements et les salaires, ont été le fait de pays où la social-démocratie a exercé durablement le pouvoir - sans même parler de la comparaison avec les pays communistes.

La social-démocratie est passée du statut de théorie politique à celui d'organisation réelle de la société à partir des années 1920. C'est en Suède qu'elle a trouvé à s'accomplir avec le plus de force et dans la durée. Influencés par l'économiste Gunnar Myrdal, le Prix Nobel d'Économie en 1974, ils ont réellement mis en pratique une politique véritablement sociale-démocrate.

Le Parti Social-Démocrate Allemand a donné trois chanceliers allemands à l’Allemagne : Wiily Brandt (1911-1992) Chancelier de 1969 à1974, Helmut Schmidt (1918-2015) Chancelier de 1974 à 1982 et Gerhard Schröder (1944-) Chancelier de 1998 à 2005.

Le SPD s’est distingué par l’Ostpolitik de Willy Brandt, la rigueur économique de Helmut Schmidt dont la formule est célèbre : « Les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain », le sens des responsabilités de Gerhard Schrôder concepteur de l’Agenda 2010 de l’Allemagne, véritable adaptation de l’Etat-Providence à un monde durablement en crise.

 

DEBAT DANS LA SOCIAL-DEMOCRATIE

Face à la crise économique et sociale qui frappe presque tous les pays, la social-démocratie vit un débat doctrinal qui n’est pas près de s’épuiser. Trois courants la traversent :

  • Le Social-Libéralisme incarné par Tony Blair et le « New Labour », mais aussi par Manuel Valls. Il propose une synthèse nouvelle avec le libéralisme, mais entend répondre aussi au désir d'ordre et de repères des classes populaires.
  • Le socialisme de la « vieille gauche » présent dans les partis socialistes et sociaux-démocrates. Ses partisans sont proches des courants les plus critiques du capitalisme mondialisé, ils privilégient les dépenses publiques, une réglementation stricte imposée au secteur privé, une méfiance vis-à-vis des politiques prônées par les institutions internationales.
  • Le « socialisme moderne » de Lionel Jospin d'inspiration néo-keynésienne, voulant rénover plus que dépasser la social-démocratie européenne

Ces débats sont utiles. Mais, comme par le passé, la social-démocratie, pour rester la force de développement et de justice qu’elle a été, devra s’adapter à son époque et à son environnement.

 

POURQUOI L’A.C.T. EST-ELLE SOCIALE-DEMOCRATE ?

L’A.C.T. s’inscrit dans le courant sociale-démocrate parce que :

  • Elle adhère pleinement aux valeurs républicaines et démocratiques
  • Elle croit à la libre entreprise et à l’économie de marché
  • Elle croit au rôle de l’Etat d’impulsion, de régulateur et de facilitation de l’activité économique
  • Elle lutte pour la justice sociale, pour la protection sociale et l’égalité des chances et de traitement des citoyens
  • Elle œuvre l’accès à l’éducation et à la santé pour tous
  • Elle œuvre pour la concorde et la paix au Sénégal, en Afrique et dans le monde
  • Elle promeut les valeurs positives de notre société.

Mais l’A.C.T. œuvre pour une social-démocratie ou le citoyen, véritable acteur, contribue à la construction de son destin et de celui du la Nation, plutôt de tout attendre de celle-ci.

 

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